Qui est-ce?



Benjamin Lesage … L’Explorateur moderne des citées oubliées.

Né le 31 décembre 1991 à La Louvière, installé dans la province de Luxembourg.

Photographe indépendant et co-auteur photographe du livre L’Ardenne Ancestrale publié au Editions Weyrich.

Benjamin est ouvert à différents types de photographies : du portrait au nu artistique, du paysage aux lieux abandonnés.

Imprégné jusqu’aux os d’une réelle sensibilité, il a réussi, avec victoire, à utiliser comme levier, comme atout, son passé. Les personnes qui ont construit son enfance lui ont transmis suffisamment de valeurs profondes et solides. Il a pu alors, développer en lui cette solidité nécessaire pour choisir très tôt, son monde de l’indépendance et choisir le chemin extraordinaire de l’art. 

Obsédé, passionné par la photographie, il nous invite à poser notre regard dans le sien. Amoureux fou de la lumière, il en joue et en abuse pour nous transporter au cœur de sa créativité.

Grand solitaire taiseux, il nous emmène en ballade. Il veut nous prendre par la main pour que l’on s’approche, pour regarder le nez collé sur l’image, toutes les richesses de ces lieux abandonnés. Pour qu’on s’y intéresse, pour nous émerveiller, pour nous toucher au centre de notre être. 

N’y a t’il pas quelque chose de projectif ?!! « Regardez toutes ces richesses,  regardez comme la nature est solide, regardez comme elle reprend le dessus » ! Pour moi, c’est à son image : « regardez comme j’ai repris le dessus de mon histoire, comme j’ai repris le contrôle de ma vie.  Toutes mes richesses intérieures, je les dévoile, je me mets à nu,  je vous les présente et je les expose car j’en suis fière ». En somme, se tenir derrière son appareil photo le grandit, lui sert d’exutoire. Ce monde de la photographie est aussi étendu que l’horizon, il s’en inspire pour ouvrir son regard, pour capter nos émotions. 

Unique en son genre, il est comme un aigle (Lesage= eagle’s) qui survole les étendues sans limite, il développe une vision de plus en plus aiguisée, ses yeux sont vifs et attentifs, ils percent le décor pour se jeter enfin sur ses proies … les lieux abandonnés. 

Exalté par le goût du risque, assoiffé de nouvelles sensations, il enjambe portiques et portails pour se faufiler, au péril de sa vie, en toute discrétion à l’intérieur de ces lieux interdits. Son seul intérêt : donner vie à ces endroits sombres, lugubres parfois, effrayants souvent. Nous montrer l’envers du décor, il s’attarde sur la beauté du lieu. En un clic, immortaliser en toute humilité une image, une impression, une sensation. Avec un profond respect, il laisse chaque chose à sa place. Vitrail coloré, fauteuil abimé, porte ouverte, verre de vin non terminé, livre ouvert épluché, tableau rétro, fenêtre aux vitres brisées, mousse, moisissures, décrépitude, verdure sont  enregistrées  dans sa boîte noire.  

Jamais, il ne se lasse de nous raconter une histoire de chaque lieu.

 

A l’image du « Collectionneur », du tueur en série, il étudie ses « victimes », il bichonne ses sources, il élabore sa base de données, son répertoire de sites abandonnés. Recherchant toujours celui qui n’a pas encore été visité dans son intimité. Son choix se porte autant pour les clichés en noirs et blancs que pour les couleurs. A chaque fois, la lumière est au rendez-vous, comme un projecteur dirigé sur la star. La magie opère, on est emmené, touché, transpercé, ému devant le spectacle. (Anne D.)